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Une parenthèse pour écrire

Racines !

« Notre Monde existerait-il sans racines ? »
Afin d’étoffer vos récits, voici 3 propositions qui pourront vous aider à prendre le « chemin » qui vous conviendra le mieux.
- Votre « soi intérieur » : aller chercher au tréfonds de vos entrailles, ce qu’elles vous confient en évoquant le mot « Racines ».

-Quelques suggestions ou définitions :
oRacine : partie inférieure d’une plante, le plus souvent souterraine…
oPrendre racines : se fixer au sol, commencer à se développer…se fixer dans un lieu, s’y créer des attaches solides… (se dit de l’humain ou d’un végétal)
oAvoir des racines dans un lieu : origines, attaches, liens profonds avec un lieu…bien souvent origines paysannes…

-Donne une suite à cet extrait d’une « Nouvelle » écrite par DPR en juin 2019, « Coups de foudre » :

Course pédestre en double, le jour du « Père Cent » …Depuis leur départ son empathie naturelle l’avait investi d’une mission spéciale : protéger Julie…
Pas facile de se déplacer avec ces accoutrements carnavalesques et les inégalités des chemins, les racines aventureuses des arbres, ajoutaient des difficultés à leur marche pourtant rapide et assurée.
Romain, habité d’une folle énergie… avait, tout en l’encourageant moralement, pris la main de Julie pour la guider, mais la fatigue aidant, se prenant le pied dans une racine, elle chuta, le lâchant brutalement.
Par quel mystère, se retrouvèrent-ils enlacés, assis sous cet arbre, maudissant ensemble, cette racine malencontreuse mais tellement heureuse.
Ils étaient seuls au monde, sous ce chêne, témoin certain de tant d’Amours naissantes.
Leur Vie prenait-elle « racines » à cet instant… ?

 

Le vent ce matin hurle dans les branches des arbres. Les troncs résistent comme ils peuvent, s’accrochant au sol de leurs racines guerrières. Qui sera le premier à céder au souffle dévastateur de ce début d’été ? Mistral, Tramontane, ennemis de la flore, vous crachez votre souffle et vous donnez au feu le loisir de tout consumer.

Moi je suis le petit dernier, celui que les hommes ont planté l’année précédente. J’ai eu tout l’automne, l’hiver et le printemps pour installer dans la terre mes racines. J’ai mis du temps car la terre était dure, sèche, encore fumante des derniers feux de forêt.

Petit à petit j’ai pris ma place. Oh sans trop me montrer ! pensez face à ces immenses arbres je ne suis qu’un minuscule arbrisseau. Mais j’ai tenu bon, chaque jour j’enfonçais mes jambes végétales un peu plus profondément. Le soleil est venu caresser mes branches parsemées de feuilles naissantes et délicates. J’ai senti le soir quelques vermisseaux et souriceaux venir me chatouiller doucement. J’ai pris vie, j’allais comme mes congénères faire partie de la forêt.

Mais voici qu’en ce mois d’août, un grondement a retenti et des éclairs ont strié le ciel, rendant la canopée invisible. Puis des gouttes sont tombées, prémices du déluge qui allait s’abattre sur nos branches fragiles. Ce fut terrible, bon nombre de mes congénères ont perdu la vie ; la foudre ne choisit pas, elle frappe n’importe où !

Moi je me suis accroché, j’ai plié sans rompre, je me suis encore plus enraciné dans cette terre nourricière. Il fallait que je m’en sorte pour prouver que j’étais des leurs et que je prenne ma place.

Puis la tempête est passée, le vent a cessé, le soleil nous a réchauffés. Je suis fier d’avoir résisté, mes attaches sont solides et bien fixées, ma vie d’adulte peut commencer….

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