10 Décembre 2018
Un matin, le soleil qui s'est levé bien tard, dessine, de ses rayons légers où dansent mille poussières, une étrange cartographie sur mon édredon vert. Je retourne en pensée au jardin de ma lointaine enfance.
Il y avait là un banc de pierres claires dans un coin reculé au bout d'une labyrinthe de buis très mal entretenus. Hé Monsieur ! Que faites-vous donc là avec votre cisaille ? Mon grand-père avait depuis longtemps chassé le jardinier. Il voulait la liberté pour ses plantes. La maison avec ses grilles rouges de rouille et ses murs léprosés tombait doucement en décrépitude. A l'intérieur, c'était un véritable capharnaüm, du plus loin que je me souvienne, ni plumeau, ni torchon, ni serpillière ne s'y étaient usés. Ma maman, telle une fée bienfaisante, apparut un beau jour en tablier à carreaux et toque immaculés et s'arma d'un balai. Le manche lui resta dans la main, les crins étaient pourris, elle dut renoncer. Nous vivions dans la poussière et les toiles d'araignées comme dans un château ruiné. La cuisine délabrée, sombre et mal aérée, ressemblait à une caverne sous son plafond voûté au cœur de la grotte au-dessus de l'évier, la source était tarie ; nous prenions l'eau du puits. C'est de là cependant que, petit à petit, mes plus doux souvenirs d'amour se sont nourris.
La consigne : Des débuts de phrases attendent une suite ... Seule obligation, le mot "Noël" devra figurer dans le récit.