SAINT SEBASTIEN D’AIGUEPERSE D’ANDREA MANTEGNA

Tout n’est que ruines… Ce qui jadis fut édifié à la gloire de l’homme, s’écroule au gré du temps qui passe. La nature reprend ses droits, seuls les rochers et la végétation gardent leur puissance pour mieux se faire respecter.

Pourtant, encore, un homme s’érige en demi-dieu. Son corps a la beauté d’un apollon. Ses muscles sculptés, ses jambes ciselées et sa peau glabre semblent taillés dans le plus beau marbre de Carrare.

Bras et jambes entravés, transpercés par de multiples flèches, il aurait du s’écrouler, agoniser dans de terribles souffrances, grimaçant de douleur.

Et il est là, lumineux, appuyé sur une jambe dans une attitude nonchalante pour le moins saugrenue. Tête inclinée, bouche légèrement pincée, les yeux levés vers le ciel : il attend…

Las et désappointé de la méchanceté des hommes, il attend toujours et encore que les âmes noires s’apaisent. Il attend que les puissants ouvrent leur conscience et respirent avec leur cœur.

La consigne : Dans le cadre des rencontres des arts de la ville Gignac la Nerthe, dire ce que nous inspire une photo, une peinture...